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Liste électorale : Le PPA-CI réclame un audit complet.

La région du Grand Nord, censée faire l’objet d’une rigueur équitable, présente des écarts troublants. Alors que dans le Poro (Korhogo), 100 % des requêtes déposées ont été acceptées — soit 12 544 sur 12 544 —, d’autres régions du même district, comme le Tchologo, n’ont vu aucune de leurs 24 959 requêtes acceptées. Un contraste d’autant plus choquant que le Denguélé et le Woroba enregistrent un taux de refus allant jusqu’à 96 % dans le Bafing.
Ce traitement sélectif, révélé par des chiffres officiels, soulève des doutes sérieux sur l'impartialité du processus. Comment expliquer qu’une même institution applique des critères aussi inégaux selon les régions ? Faut-il y voir une stratégie de verrouillage électoral dans des zones ciblées ?
Ce "deux poids, deux mesures" crée un sentiment d’injustice qui risque de fragiliser davantage la confiance des populations dans le processus électoral. La transparence et l’équité doivent redevenir les piliers de toute démocratie crédible. Sans cela, les recours perdent leur sens, et la paix sociale devient précaire.
Selon le Pr Dano Djédjé, l’analyse de la liste électorale provisoire par SAFE révèle plus de six millions d’électeurs irrégulièrement inscrits, soit environ 70 % du fichier. Ces anomalies incluent des cas d’usurpation d’identité, des erreurs de filiation et la présence de personnes décédées. La Commission Électorale Indépendante (CEI) est accusée de graves négligences compromettant la crédibilité du processus électoral.
Face à cette situation, le PPA-CI estime que la CEI n’est plus digne de confiance et doit être remplacée par un organe électoral impartial. Il réclame un audit complet de la liste électorale, avec un système de croisement des données, similaire à celui utilisé pour l’élection présidentielle de 2010. Le PPA-CI par la voix de son Président exécutif, affirme également que la réinscription du Président Laurent Gbagbo reste une exigence légitime.

Germain Sehoué