Angeline DJÉRABÉ
04 Apr
04Apr

Hier jeudi et ce matin, dès 8 h nous nous sommes rendus dans des établissements des communes d'Adjamé et Bingerville force est de constater que les écoles visitées étaient ouvertes. Mieux les enseignants étaient à leurs postes et ont donné les cours normalement nonobstant leur adhésion à la cause, ils affirment suivre les instructions de leur syndicat qui, selon eux n'est pas signataire de ce préavis.

Toutefois selon les informations de nos correspondants sur le terrain dans plusieurs localités du pays, et le constat fait par notre équipe, le mot d'ordre de grève a été observé par certains établissements. 

En effet, les enseignants sont restés pour la plupart chez eux, même s'ils n'approuvent pas l'idée de faire la grève, pour diverses raisons. Quoiqu'ils adoptent comme attitude selon eux, leurs salaires seront ponctionnés. De plus, ils craignent parfois pour leur vie.

Car selon eux il y des personnes postées près des établissements afin d'identifier les éventuels enseignants qui oseraient enfreindre le mot d'ordre d'une part. D'autre part, empêcher par tous les moyens l'accès à l'école par les enseignants, élèves et lycéens. 

Selon le bilan fait par le Ministère de l’Education Nationale, sur les 41 directions régionales seules neuf ont connu quelques perturbations. Ce qui signifie que les enseignants ont entendu l’appel du Gouvernement à privilégier le dialogue.


En effet, dès la réception du préavis de grève déposée le 24 Mars 2025 par les deux mouvements syndicaux, la Ministre d’Etat, ministre de Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto a accordé une audience aux meneurs de cette grève, le vendredi 28 mars 2025.   

Au cours des échanges, Madame la Ministre d’Etat a invité Bli Ble et ses camarades à la raison et à s’inscrire dans l’esprit du protocole d’accord portant trêve sociale. 

Elle les a aussi rassuré sur les travaux en cours du comité d’experts, mis en place à cet effet, pour analyser et faire des propositions sur la question de la prime, objet de leur revendication. 

Pour montrer sa volonté de résoudre cela par le dialogue, elle a reçu le mercredi 02 Avril 2025, 14 organisations syndicales non-signataires du préavis de grève.

Dans la même dynamique, la ministre de l'Education Nationale et de l’Alphabétisation, professeur Mariatou Koné a appelé lesdites organisations à prioriser le droit à l'éducation des enfants.

Également le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDHCI) a rencontré l’IS-MENA et l’IS-METFPA, afin de règler cette crise par la voie du dialogue. Malheureusement, toutes ces démarches n’ont trouvé aucun écho favorable auprès des grévistes.

 





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